Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Avant-première. Sortie le 13 mars 2024
Plein air | Cinéma de verdure | Lundi 21 août | Minuit 

Nome

Sana Na N’Hada

Guinée-Bissau, France, Portugal, Angola. 2023. Fiction. 1h52

Scénario : Virgílio Almeida, Olivier Marboeuf
Image : João Ribeiro
Son : Tristan Pontécaille
Montage : Sarah Salem
Musique : Remna Schwarz
Production : Lx Filmes, Spectre Productions, Geba Films, Geração 80, The Dark
Interprétation : Marcelino Antonio Ingira, Binete Undonque, Abubacar Banora, Marta Dabo
Contacts : The Dark - thedark.fr - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 

Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti Africain pour l'Indépendance de la Guinée et du CapVert. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros. Mais la liesse laissera bientôt la place à l’amertume et au cynisme.


« Avec Flora Gomes, nous avons filmé pendant trois ans ces images 
[de la lutte pour l’indépendance], sans avoir pu les voir à l’époque. Nous n’avions pas de bonnes conditions pour le faire. Il n‘y avait pas d‘électricité dans les zones où l’on a tourné. On allait tous les trois ou quatre mois à Conakry, en Guinée, pour remettre les images que nous faisions au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Cela me coûtait une semaine de marche pour aller charger trois ou quatre batteries et autant de temps pour revenir au front. (…) On a vu nos images cinq ans après, c’est-à-dire deux ans après l‘indépendance. Elles ont été développées en Suède puis rapatriées dans notre pays. Quand on a commencé à les classifier, un secrétaire d‘État est arrivé et nous a fait sortir toutes ces bobines. Il ne les a pas protégées des intempéries, ce qui fait que nous n’avons pu sauvegarder que deux tiers des images filmées. L‘autre partie a disparu. C‘est la première fois que je travaille vraiment sur ces images pour les intégrer dans un film. Ça a été justement pour rendre visibles ces images-là que j’ai fait Nome. » Sana Na N’Hada


Sana Na N’Hada (Guinée-Bissau, 1950) est envoyé à Cuba par le leader révolutionnaire Amilcar Cabral avec d'autres apprentis 
cinéastes, pour se former à l’Institut Cubain des Arts et Industries Cinématographiques. À son retour en Guinée, il filme la guerre d’indépendance, puis il devient assistant réalisateur de Sarah Maldoror, Anita Fernandez et Chris Marker. Son cinéma va se construire par la suite autour de la mémoire de l’occupation portugaise, des luttes d’indépendance et d'une méditation sur la destruction des sociétés traditionnelles en Guinée Bissau – et avec elles, d’un modèle écologique où l’homme accepte les puissances d’une nature à laquelle il sait appartenir. À partir de 1978 il réalise plusieurs documentaires, dont Fanado (1984), Nossa Guiné (2005) ou Bissau d’Isabel (2005). En 1994 il signe sa première fiction, Xime (Un Certain Regard à Cannes). Il revient en salles avec Kadjike en 2013 et Nome, son dernier film, est montré en 2023 à Cannes dans la section ACID.

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