Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Arsénic.
les damnés, des ouvriers en abattoir
Anne-sophie reinhardt
France. 2020. 1h06
Scénario : Anne-Sophie Reinhardt
Image : Julien Hogert, Ludovic Lang, Arnaud Alain, Florian Berthelot, Yoann Levèque
Son : Florent Blanchard, Eric Lesachet
Montage : Vincent Schmitt
Musique : René-Marc Bini
Production : Les Batelières Productions
Contacts : Les Batelières Productions lesbatelieresproductions.com
Tél. +33 (0)1 84 17 55 04
Des ouvriers en abattoir, pour certains toujours en poste, racontent le travail. Leurs témoignages révèlent ce que « ce monde à part » aux limites de la condition humaine produit sur la santé des ouvriers. Le film rend compte du combat que les hommes et les femmes qui travaillent en abattoir doivent mener contre leurs propres émotions pour parvenir à « tenir » au quotidien.
« La volonté de réaliser un film documentaire sur les souffrances psychiques causées par le travail en abattoir est venue en voyant des images filmées clandestinement dans des abattoirs français, il m’a semblé que la neutralité apparente des silhouettes d’ouvriers à leur tâche était encore bien plus stupéfiante que les « pétages de plombs » visés par les vidéos. Stupéfiante, car dans ce décor où tout n’est qu’effroi, on les voit évoluer silencieux et impassibles. (...) Pour rendre compte par le documentaire de ce qui tient de l’invisible, c’est-à-dire de l’expérience sensible, sensorielle et psychologique vécue en abattoir, j’ai choisi de n’employer dans le film aucune image captée en usine-abattoir. Et ce parce qu’elles seraient soit trop sidérantes pour le spectateur et feraient écran entre lui et la parole des ouvriers, soit elles seraient bien en deçà de l’expérience de la réalité. »
Anne-Sophie Reinhardt
Après un bac scientifique, Anne-Sophie Reinhardt démarre un cursus universitaire qui la destine à devenir archéologue. Après l’obtention de deux licences d’Histoire de l’Art et d’Études Théâtrales, elle entreprend une formation d’Art et Technique de l’Acteur à Paris durant trois ans. Après neuf ans d’actorat au sein de compagnies théâtrales, elle se forme à la prise de vue vidéo à l’École de L’Image des Gobelins. Depuis 2009, elle est opératrice de prise de vue, et réalise des films documentaires personnels ou films de commande, elle est essentiellement intéressée par les « oublié·e·s » : Le Cœur (2014), sur la communauté Emmaüs du Plessis-Trévise, Super Val (2018) autour d’un projet culturel impliquant les habitants du quartier du Val-d’Argent, à Argenteuil, etc. Les Damnés, des ouvriers en abattoir est son premier long métrage.