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Vagabondages Cinématographiques - Longs métrages
Arsénic

Des figues en avril

de Nadir Dendoune

France. 2017. Documentaire. 58mn.

Image : Nadir Dendoune
Son : Nadir Dendoune
Montage : Stéphanie Molez
Production : autoproduction
Avec : Messaouda Dendoune
Contacts : Sandrine Floc’h
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Tél. +33 (0)6 84 79 94 79

 

 

Le film Des Figues en Avril dessine le portrait drôle et bouleversant de Messaouda Dendoune, filmé par son fils Nadir. Au-delà de la personnalité attachante, malicieuse, déterminée et passionnée de la vieille dame de 82 ans, on la découvre au quotidien dans son deux pièces de l’Île Saint Denis, ponctué par la présence invisible de l’absent. Elle apprend désormais à vivre seule depuis que son mari Mohand, atteint de la maladie d’Alzheimer, a été placé en maison médicalisée. Messaouda, bercée par ses chanteurs kabyles emblématiques, comme Slimane Azem, raconte avec fierté, sa France des quartiers populaires et le devenir de ses enfants.

 

 

"Après que mon papa ait été placé dans un Ephad, j’ai senti que ma mère, en plus d’être triste de voir partir celui avec qui elle avait vécu 63 ans, avait aussi besoin de parler. Elle me disait des choses qu’elle n’avait jamais dites auparavant. Des choses très profondes. Sur elle, sur nous, sur l’exil, la vieillesse, la solitude, la maladie. (...) Ce huis-clos crée une intimité. Les séquences sont longues, le rythme est lent, à l’image de sa vie. Dans le film, maman insiste pour que les gens ralentissent. Elle trouve que tout va trop vite et que personne ne prend vraiment le temps de vivre. Un reproche qu’elle me fait souvent. En la filmant chez elle, dans son quotidien, sans créer de "séquences", comme le font souvent les réalisateurs, je voulais que les gens puissent s’attacher à elle. Et de fait, s’identifier aussi à ma mère. Maman est Algérienne, "une kabyle des montagnes", comme elle aime se définir elle-même, mais son discours est universel. Elle parle de sa condition de pauvre. C’est une paysanne. Quand tant d’autres sont obsédés par la question identitaire, elle remet les pendules à l’heure en remettant la question sociale au coeur du débat." Nadir Dendoune

 

des figues en avril rea

Nadir Dendoune est un journaliste indépendant. Il a notamment travaillé au Parisien et pour France 3. En 1993, il quitte la Seine-Saint-Denis pour s’installer en Australie d’où il en repart en 2001 pour faire un tour du monde à vélo pour la Croix Rouge. En 2003, il se retrouve à Bagdad, en pleine guerre du Golfe, afin de protéger avec d’autres "boucliers humains" une usine de traitement d’eau. En 2008, il se fait passer pour un alpiniste chevronné et intègre un groupe de professionnels. Le 25 mai de la même année, il atteint le sommet de l’Everest. Une expérience qu’il raconte dans Un tocard sur le toit du monde, paru aux éditions Jean-Claude Lattès en 2010. En janvier 2017, le film L’Ascension, tiré de cette expérience, sort sur les écrans. Dans son quatrième livre, Nos rêves de pauvres, publié en 2017 chez le même éditeur, il reprend et étoffe ses chroniques sur l’histoire de sa famille.

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