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La Cinémathèque de Toulouse et le CNC – Longs métrages
Plein air

muriel ou le temps d'un retour

d'alain resnais

france, italie. 1963. Fiction. 1H56.

Scénario : Jean Cayrol
Image : Sacha Vierny
Son : Antoine Bonfanti
Montage : Kenout Peltier, Eric Pluet
Musique : Hans Werner Henze
Production : Argos Films, Dear Film Produzione
Interprétation : Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien, Nita Klein, Jean-Baptiste Thierrée, Laurence Badie, Claude Sainval, Jean Champion, Martine Vatel, Nelly Borgeaud
Contact : Tamasa Distribution
www.tamasa-cinema.com  Tel. +33 (0)1 43 59 01 01
Copie : CNC - Direction du Patrimoine 
© Argos Films

 

Hélène, veuve depuis quelques années mais encore jeune, vit à Boulogne-sur-mer avec Bernard, son beau-fils, qui revient de la guerre d'Algérie. Leur appartement est transformé en dépôt de meubles anciens dont elle fait le commerce. Elle a invité à venir passer quelques jours Alphonse, qui fut son amant. Celui-ci arrive avec Françoise, jeune fille de vingt ans, qui est sa maîtresse et qu'il dit être sa nièce. Pendant une semaine, ou plusieurs, ces personnages vont se croiser, parler, s'agiter, cherchant à reconstituer un passé qui les fuit.

 

 

muriel reaAlain Resnais se nourrit très jeune de cinéma, de littérature, de bandes dessinées et de théâtre. Dès l'âge de treize ans, il réalise des films en 8 mm. Il s'inscrit à l'Idhec en 1943 et se spécialise dans le montage tout en continuant à réaliser des films en 16 mm. Alain Resnais commence sa carrière dans le documentaire : Van Gogh (1948), Guernica (1950) ou Les Statues meurent aussi (1953), avec Chris Marker, sont salués par la critique. En 1955, il réalise Nuit et Brouillard (1956) en collaboration avec l'écrivain Jean Cayrol, bouleversante évocation des camps de déportés, puis deux autres films sur la Bibliothèque nationale et sur les usines Péchiney. Pour Hiroshima mon amour (1959), son premier long métrage qui lui vaut une renommée mondiale, Alain Resnais s'appuie sur un texte de Marguerite Duras, et L'Année dernière à Marienbad (1961) emprunte son sujet au romancier Alain Robbe-Grillet. Ces deux œuvres révèlent un goût de l'exercice de style au service d'une grande sincérité. Les jeux de forme d'Alain Resnais, qui mélangent constamment l'imaginaire et la réalité, sont l'expression d'un style original, mais aussi d'une réflexion attentive sur la complexité de la pensée humaine. La suite de son œuvre conduit le cinéaste vers une réflexion désenchantée sur les guerres perdues (Muriel ou le temps d'un retour, 1962) puis à la découverte d'univers parallèles (Je t'aime, je t'aime, 1967) ou au charme discret du rétro (Stavisky, 1974). Il retrouve une veine plus personnelle avec Providence (César du meilleur réalisateur 1978) et La Vie est un roman (1982), véritables labyrinthes de la rumination littéraire, ou encore avec Mon oncle d'Amérique (1979), réflexion sur la biologie du comportement inspirée des propos du professeur Henri Laborit. Une sorte de détachement amusé se dessine et se confirme avec Mélo (1986), adaptation d'une pièce d'Henry Bernstein où Resnais réconcilie cinéma et théâtralité. Si l'audace formelle et l'intelligence du récit demeurent dans I Want to Go Home (1988), elles sont encore plus sensibles dans le film double Smoking/No smoking (César du meilleur réalisateur 1994), série de variations sur les potentiels narratifs, interprété par Pierre Arditi et Sabine Azéma qui incarnent à eux seuls neuf personnages. Tout comme dans On connaît la chanson (1997), les situations, la psychologie et la métaphysique font la matière d'un virevoltant exercice intellectuel non dénué d'humour. Son dernier film, Cœurs (2006), histoire de chassé-croisé entre sept personnages malades de solitude, lui vaut le Lion d'argent de la mise en scène du festival de Venise. Suivent Les Herbes folles (2009), Vous n’avez encore rien vu (2012) et son ultime réalisation, Aimer, boire et chanter qui sort sur les écrans quelques semaines après son décès en 2014.

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