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La Cinémathèque de Toulouse et le CNC – Ciné concert
Arsénic

Un débris de l’empire, l’homme qui a perdu la mémoire

de friedrich ermler

URSS. 1929. Fiction. 1H21

Scénario : Friedrich Ermler, Katerina Vinogradskaïa
Image : Evgueni Schneider
Décors : Evgueni Enei
Production : Sovkino
Interprétation : Lioudmila Semenova, Fiodor Nikitine, Valeri Solovtsov, Sergueï Guerassimov, Jakov Goudkine, Viatcheslav Viskovski
Contacts : La Cinémathèque de Toulouse
www.lacinemathequedetoulouse.com
Tél. +33 (0)5 62 71 92 92
Accompagné par l'accordéoniste Virgile GOLLER
http://virgilegoller.jimdo.com

 

 

En pleine Première Guerre mondiale, le sous-officier Filimonov est victime d’une grave commotion qui le laisse amnésique. Une dizaine d’années plus tard, il retrouve peu à peu la mémoire. Il rentre chez lui mais ni les monuments, ni les comportements, ni l’usine ne ressemblent à ses souvenirs…

 

 

un debris de lempire reaFriedrich Ermler, né en 1898 en Lettonie dans une modeste famille d’ouvriers, il perd son père à l’âge de douze ans et doit travailler comme apprenti pharmacien. Autodidacte, il se passionne pour le cinéma. En 1917, il participe à la révolution et combat dans l’Armée Rouge. Inscrit au parti communiste en 1919, il restera, dans toute son œuvre, un défenseur fidèle des idées révolutionnaires, tout en portant un regard critique très personnel sur l’évolution de la société soviétique. En 1923, il entre à l’Institut des beaux-arts de Leningrad pour suivre une formation d’acteur. En 1924, il commence à travailler comme scénariste au studio Sovkino. Il tourne en 1924 son premier film, Scarlatine. En 1926 il réalise avec Edouard Ioganson Les Enfants de la tempête, en hommage à l’héroïsme des jeunes komsomols (abréviation des mots russes signifiant Union communiste léniniste de la jeunesse) lors de la guerre civile. De 1926 à 1929 se succèdent quatre films muets qui constituent d’intéressants documents sur les mœurs des citoyens soviétiques à l’époque de la NEP (Nouvelle Politique Economique) : Katka, petite pomme reinette (1926) raconte le drame d’une jeune provinciale séduite par un vagabond et sauvée de la misère par un intellectuel pauvre. La Maison dans la neige (1927) évoque les personnages des différents milieux sociaux qui cohabitent. Le Cordonnier de Paris met en scène le malheur d’une jeune ouvrière séduite et abandonnée par un komsomol, qu’un cordonnier non politisé réconforte. Un débris de l’empire ou L’Homme qui a perdu la mémoire (1929) évoque la rupture définitive entre le passé et le présent à travers l’histoire d’un ouvrier devenu amnésique à la fin de la guerre. Après une interruption de trois ans, Friedrich Ermler tourne avec S.Youtkevitch Contre-plan, film destiné à la célébration du quinzième anniversaire de la révolution : il ouvre la voie au « réalisme socialiste » en proposant un tableau enthousiaste du plan quinquennal. En 1935, Les Paysans décrit les difficultés des communistes, en butte aux koulaks (riche paysan propriétaire), dans leur effort pour créer les kolkhozes. En 1938-39, après de multiples difficultés rencontrées auprès des dirigeants de Lenfilm et des organisations du Parti à Leningrad, Friedrich Ermler réalise Un Grand Citoyen œuvre qui s’inspire de l’assassinat de Kirov. Friedrich Ermler tourne ensuite des films de guerre (de 1943 à 1945). En 1950, le cinéaste est malade : il tournera encore en 1955 Le Roman inachevé, un nouveau film intimiste sur fond de mutation sociale.

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