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L'appel à films est terminé.

 

Mathieu Amalric, invité d'honneur 2024

40es Rencontres Cinéma de Gindou
17-24 août 2024

Mathieu Amalric à Gindou cela sonne presque comme une évidence. Tant nous l’avons vu sur nos écrans dans des films qui nous ont marqués, de Luc Moullet, de Jean-Marie et Arnaud Larrieu, d’Yves Caumon ou de Nicolas Klotz. Tant l’œuvre de Mathieu Amalric devant et derrière la caméra constitue une traversée singulière et foisonnante dans l’histoire du cinéma contemporain, traversée qui a aussi commencé pour lui il y a une quarantaine d’années avec Otar Iosseliani que nous avions reçu à Gindou en 2006, et à qui il voue une immense admiration, c’était dans Les Favoris de la lune en 1984. Tant les hasards du temps font bien les choses puisque nous avions Jeanne Balibar sur notre affiche l’an dernier dont Mathieu Amalric a partagé la vie, avec laquelle il a joué et qu’il a dirigée. Alors quand nous lui avons écrit, il nous a répondu avec enthousiasme, pour notre édition anniversaire nous ne pouvions rêver mieux.

 

On connaît sans doute mieux l’acteur. Il a joué dans plus de 80 longs métrages et obtenu de nombreuses récompenses, dont un César du meilleur espoir masculin en 1997 pour Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) d’Arnaud Desplechin et deux César du meilleur acteur pour Rois et Reine, toujours de Desplechin, en 2005, et Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, en 2008. On a la sensation que Mathieu Amalric peut tout faire, qu’il ne s’interdit rien, qu’il peut se fondre dans tous les univers : outre les auteurs déjà cités, il a tourné avec Olivier Assayas, André Téchiné, Eugène Green, Emmanuel Carrère, Serge Le Péron, Alain Resnais, Bertrand Bonello, Marjane Satrapi et Vincent Parronnaud, Noémie Lvovsky, avec Xavier Gianolli, Luc Besson, Gilles Lelouche, Michel Leclerc ou Antonin Peretjatko, avec Roman Polanski et Raoul Ruiz, et aussi dans des productions internationales avec Sofia Coppola, Wes Anderson, David Cronenberg, Steven Spielberg. Impossible d’être exhaustif, pardon pour celles et ceux qu’on oublie.
 
Le réalisateur est peut-être un tout petit moins bien identifié, et pourtant, Mathieu Amalric le dit, le désir de réaliser précède celui de jouer ! Ses premiers courts métrages datent du début des années 90, avant qu’il ne réalise en 1997 son premier long métrage, largement autobiographique, Mange ta soupe. Suivront 6 autres longs métrages de fiction, dont Le Stade de Wimbledon en 2001, Tournée en 2009 (Prix de la mise en scène au Festival de Cannes), Barbara en 2017 (Prix Louis-Delluc et Prix Jean-Vigo) ou Serre-moi fort en 2021 tourné en partie en Occitanie. Mais l’esprit insatiable de Mathieu Amalric ne s’arrête pas là : il développe également une oeuvre documentaire dans laquelle il se passionne pour le travail d’autres artistes, Joann Sfar, Nicolas Bouchaud, Barbara Hannigan, et dans laquelle la musique occupe une place centrale, comme en atteste la réalisation de l’ensemble consacré au saxophoniste et compositeur new-yorkais John Zorn (Zorn I, II, III, sortis en salles fin 2023). Un geste de cinéma foncièrement libre, en devenir, qui passe par le rythme et le mouvement, le corps autant que la parole.

D’aucuns disent que le cinéma est l’art d’aimer, avec Mathieu Amalric c’est certain on y est ! Il y a une nécessité autant qu’un plaisir de jouer et de filmer chez lui qui de toute évidence est un amour de la vie. Nous nous réjouissons de l’accueillir à Gindou cet été et de pouvoir fêter avec lui et les gens qui l’entourent notre quarantième anniversaire.

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