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Rétrospective Mathieu Amalric - Cinéaste - Longs métrages
Arsénic | Mercredi 21 août | 9h
Tchatche avec Mathieu Amalric après la séance

Zorn I, Zorn II et Zorn III

Mathieu Amalric

France. 2010-2022. Documentaire. 3h11

Image : Mathieu Amalric
Son : Mathieu Amalric
Montage : Caroline Detournay
Montage son : Sylvain Malbrant
Production : Film(s)

Contacts : Les Films de l’Atalante
lesfilmsdelatalante.fr
Tél. +33 (0)9 74 98 92 54

Depuis 2010, Mathieu Amalric filme seul, avec sa caméra et ses micros, le musicien newyorkais John Zorn. Saxophoniste, compositeur, improvisateur, explorateur indéfinissable, du jazz au quatuor à cordes, du noise au klezmer, de l’easy listening à l’orgue d’église, cartoon, oud électrique, soprano d’opéra ou chœur de femmes, Zorn nous embarque dans un voyage musical sans fin... (Un Zorn IV est en route). Trois films, aux prismes différents, avec leurs constellations de musiciens, d’amitiés, de travail et d’énergies sonores.

 

« Zorn ? Ça fait déjà plus de douze ans qu’on a commencé. On s’est connu en 2008. John avait eu besoin d’un récitant français pour Jazz à la Villette, à Paris pour son Cantique des Cantiques. Deux ans plus tard, il me dit qu’une chaîne de télévision voulait faire un portrait de lui et me propose d’essayer. À peine une semaine plus tard, je le filmais pour la première fois lors d’un marathon musical à Milan. Il a fallu écrire des dossiers de financement, des notes d’intentions... Ouh la la c’était comme enfermer un animal sauvage dans un zoo. On a oublié la commande mais l’habitude de filmer est restée. Comme ça, sans raison, seul avec ma caméra et mes micros, lorsque nos chemins se croisaient. C’est devenu une respiration, une énergie, une vive rigueur qui, sans m’en rendre compte, ont teinté mes autres vies de cinéma (et pas seulement !). Et à l’automne 2016, six ans plus tard, John m’écrit : Et si tu montrais quelque chose ? Pendant les concerts, un écran descend entre deux sets de musiciens et y’a un film, "Something free, for the public ! That could be fun ! ". Ah mais oui, pourquoi pas...Alors avec Caroline Detournay, monteuse de cinéma, oreille absolue de sensibilité et de rythme, on a d’abord recherché ces images, recopiées sur des disques durs éparpillés sur 6 ans (certains jamais retrouvés...) et on a monté quelque chose pour les concerts de la Philharmonie de Paris en mars 2017. Un premier film, Zorn I (2010-2016). Qui s’est révélé être proche d’une partition musicale explosive. On avait senti en montant qu’on n’avait pas envie de finir. Alors on avait juste mis ... To be continued... Et j’ai continué, à filmer Zorn et sa constellation de musiciens. Louvre, Willesau, NewYork, Sarajevo...D’où une suite : Zorn II (2016- 2018) montré à Jazz Em Agosto à Lisbonne. Plus intime. Avec des mots de John écrits sur l’écran, tels des “keys“ (accords) ouvrant sur sa musique. Et qui, pareillement, ne s’est pas bouclée...Puisqu'un troisième "mouvement" est arrivé, programmé à l'Elbphilharmonie de Hambourg en mars 2022 : Zorn III (2018-2022), différent (avec Caroline, c’est notre mantra), plus proche du détail. Raconter Zorn à travers une seule pièce de musique seulement, Jumalattaret, nouvelle composition inspirée des déesses païennes finlandaises. Approcher Zorn à travers Barbara Hannigan (soprano) et Stephen Gosling (pianiste), qui découvrent la partition. Les voir dompter la bête, dépasser leurs limites, découvrir une autre forme de perfection... Inutile de vous dire que depuis, un Zorn IV se dessine. L’infini, l’univers de Zorn en expansion. » Mathieu Amalric

 

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